November 2024

5 bonnes pratiques pour sensibiliser votre équipe à la cybersécurité

Tom Baragwanath Riot
Tom Baragwanath
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Aujourd'hui, les entreprises font face à un éventail de cybermenaces plus large que jamais. Certaines attaques de logiciels malveillants et violations de données occasionnent même des dommages irréversibles.

Pour s'en prémunir, toute votre équipe doit avoir les connaissances et les compétences suffisantes pour reconnaître les menaces informatiques et réagir en conséquence. Et c'est de votre responsabilité de vous en assurer. Mais quelle stratégie de sécurité adopter ?

Dans cet article, on vous propose cinq bonnes pratiques de sensibilisation de vos collaborateurs à la cybersécurité, afin d’assurer la sécurité de l’entreprise en cas d'attaque. De la mise en place de politiques ciblées à l'organisation de simulations de phishing régulières, on vous explique tout.

Commençons par le plus important : investir dans une formation adéquate en matière de cybersécurité.

Bonne pratique n° 1 : investir dans une formation à la cybersécurité qui marque les esprits

Pour mettre en place une stratégie de cybersécurité solide, la première chose à faire est de cibler une formation de qualité, adaptée à vos salariés, et qu’ils ne sont surtout pas prêts d’oublier. Pourquoi ? Parce que l’ensemble de vos collaborateurs représente la première barrière de l’entreprise en cas d’attaque de phishing, de logiciel malveillant ou encore de violation de données. Et parmi les formations proposées sur le marché, toutes ne se valent pas.

Voici les clés d'une formation réussie à la cybersécurité (où les collaborateurs se souviennent de ce qu'ils ont appris) :

  • S’appuyer sur des histoires vraies et des scénarios du monde réel : certaines formations à la cybersécurité sont trop théoriques et sans rapport direct avec les menaces qui concernent les collaborateurs dans leur vie quotidienne. Optez pour une approche basée sur des cas réels et concrets, qui donnent des conseils pratiques pour apprendre à identifier les principales menaces et à réagir correctement.
  • Proposer des expériences interactives pour donner vie à la cybersécurité : nous avons tous déjà fait défiler des slides ennuyeuses sur la cybersécurité en cliquant bêtement pour essayer d’aller plus vite. En partant d’un exemple de piratage réel (Mirai Botnet, ça vous dit quelque chose ?), il n’est plus question de s’ennuyer, surtout si l’expérience interactive s’accompagne de quiz, de simulations et autres expériences ludiques.
  • Prévoir des remises à niveau régulières : les cybermenaces évoluent très vite, les hackers trouvant toujours un nouveau moyen de nous attaquer, comme avec les deep fakes audios et vidéos générés par IA. Alors (re)formez vos collaborateurs aux menaces les plus récentes et aux bonnes pratiques.

En investissant dans une formation originale et convaincante, vous donnerez à vos salariés les moyens de détecter les attaques, de protéger les données sensibles de l'entreprise et de déjouer les tentatives de fraude. Autrement dit, de créer un environnement propice à la vigilance.

Pour savoir si votre formation de sensibilisation à la cybersécurité est vraiment utile, consultez notre checklist gratuite sur 12 indicateurs clés en cybersécurité.

12 indicateurs clés en cybersécurité

Bonne pratique n°2 : mener des simulations de phishing à intervalles réguliers

Même si les cybermenaces évoluent en permanence, une chose est immuable : les attaques de phishing restent la méthode la plus largement utilisée par les hackers pour cibler les organisations. Elles exploitent l'erreur humaine et incitent les destinataires à cliquer sur des liens malveillants, à divulguer des informations sensibles, voire à transférer d'importantes sommes d'argent sous de faux prétextes.

Pour protéger votre organisation contre les menaces de phishing, rien n’est aussi efficace que de pratiquer régulièrement des simulations. Le format permet de tester la vulnérabilité de vos collaborateurs, de leur donner l’occasion de reconnaître une attaque et d’y répondre en toute sécurité. Voici quelques règles de base :

  • Créer des scénarios réalistes : pour tester vos équipes, imaginez des e-mails de phishing qui imitent de vraies tactiques : Demande de paiement en urgence, fausse page de connexion... Par exemple, testez l’équipe compta avec une relance pour retard de paiement, ou l’équipe RH avec une vérification des références d'un candidat.
  • Récompenser les succès : pour motiver vos collaborateurs et obtenir de meilleurs résultats à vos simulations, pensez à récompenser ceux qui réussissent à déjouer les tentatives de phishing. En plus de remonter le moral des troupes et d’encourager les comportements positifs, vous donnerez de la visibilité à votre culture de la cybersécurité.
  • Faire un feedback en direct : si vos collaborateurs tombent dans le piège d’une attaque de phishing simulée, faites-leur un retour immédiatement après, en leur expliquant l’erreur commise et comment faire pour l'éviter la prochaine fois. À trop attendre, ils risquent d'avoir déjà oublié ce qu'ils avaient fait de mal !
  • Mesurer vos progrès : utilisez des outils statistiques pour mesurer la progression de votre équipe dans le temps. La diminution du nombre d'échecs aux simulations de phishing sera la preuve que le niveau de sécurité se renforce et que vos efforts de sensibilisation portent leurs fruits.
  • Savoir quand il vaut mieux ne pas simuler de phishing : certaines situations délicates sont trop sensibles pour servir d’appât. Par exemple, une annonce de restructuration du lieu de travail ou de primes salariales. Évitez de stresser ou de décevoir inutilement vos interlocuteurs lors de vos simulations.

N'oubliez pas que les hackers sont intelligents et inventifs. Prenez donc le temps de concevoir une simulation qui soit aussi sournoise et convaincante qu’une vraie attaque.

En savoir plus : Comment réaliser une simulation de phishing ultra-réaliste en 6 étapes, et les 5 erreurs à éviter

Bonne pratique n° 3 : instaurer des politiques claires en matière de cybersécurité

Quelle que soit leur ancienneté, chaque salarié a besoin d'un ensemble de règles claires et précises pour comprendre comment fonctionne la cybersécurité dans son entreprise. Des politiques de cybersécurité concises et bien formalisées constituent une véritable feuille de route pour comprendre ses devoirs, ses responsabilités et adopter un comportement sûr.

Avoir des procédures détaillées concernant les bonnes pratiques de gestion des fournisseurs et la sécurité des données est aussi un gage de conformité à des cadres réglementaires tels que la NIS2.

Voici quelques mesures de cybersécurité incontournables :

  • Traitement des données : vos équipes ont besoin de consignes sur la manière de traiter les données sensibles, comme le cryptage des fichiers, l'utilisation de plateformes de partage de fichiers sécurisées et l'élimination correcte des documents confidentiels.
  • Gestion des mots de passe : imposer la création de mots de passe forts, utiliser l'authentification multifactorielle (MFA) et un gestionnaire de mots de passe. Cela évite les mauvaises habitudes, comme le choix de mots de passe peu sécurisés, le partage ou la réutilisation du même mot de passe sur différentes plateformes. Et si vous n'êtes toujours pas convaincu, sachez que les dernières technologies sont capables de déchiffrer de nombreux mots de passe en moins d'une heure.
  • Sécurité des appareils : en plus d'exiger des mots de passe et des pratiques de traitement des données solides, prévoyez des protocoles pour garantir la sécurité sur les équipements de travail. En particulier des équipements personnels aussi utilisés à des fins professionnelles.
  • Gestion des tiers et sécurité des fournisseurs : chaque fois que vous travaillez avec des fournisseurs et des prestataires externes, imposez des règles strictes en ce qui concerne les audits de sécurité. Prévoyez un système de vérification systématique des tiers pour s'assurer que tous partagent le même niveau de sécurité que votre organisation.
  • Comportements autorisés et interdits : de nombreuses cyberattaques sont dues à l’utilisation d’outils et de systèmes de l’entreprise à des fins inappropriées. Il convient d’encadrer l’usage des réseaux, de la messagerie électronique, d'internet et du matériel de l'entreprise pour qu’ils soient utilisés de manière responsable.
  • Reporting en cas d’incident : chacun doit connaître la conduite à tenir en cas d’incident de cybersécurité. Définissez des procédures claires pour signaler tout problème potentiel de sécurité, activité suspecte ou menace pesant sur les données de l'entreprise. Tous les collaborateurs doivent savoir comment, où, et à qui signaler le moindre événement sans avoir à craindre de répercussions.
  • Gestion de l'empreinte numérique : vos collaborateurs doivent savoir comment gérer et minimiser les informations personnelles et professionnelles qu'ils partagent en ligne. Maîtriser son empreinte numérique est une mesure de prévention efficace contre les attaques de phishing et autres types d'ingénierie sociale.

Bien sûr, cette liste est loin d’être exhaustive. Vous devez donner à chaque membre de l’entreprise des conseils clairs et complets sur tous les sujets que vous jugerez utile pour assurer leur sécurité et celle de l’organisation.

Bonne pratique n° 4 : montrer l’engagement de la Direction

La sensibilisation des salariés à la cybersécurité commence au plus haut niveau. Les salariés seront d'autant plus enclins à suivre les bonnes pratiques et à les respecter dans la durée s’ils voient leur Direction très attachée à la question. La cybersécurité est alors plus qu’une simple obligation règlementaire, elle devient un véritable outil de management.

Voici comment prouver l'engagement de vos dirigeants en faveur de la cybersécurité :

  • En montrant l’exemple : les dirigeants d'entreprise doivent montrer l'exemple en matière de cybersécurité, qu'il s'agisse d’utiliser des mots de passe forts et la MFA ou de participer à des simulations de phishing (voir plus loin). En voyant leurs dirigeants consacrer du temps à la sécurité, les salariés seront plus enclins à suivre leur exemple.
  • En incluant la direction dans vos simulations de phishing : tout le monde peut être victime d'attaques de phishing, même les cadres dirigeants. Veillez à les inclure régulièrement dans vos simulations de phishing pour montrer à vos équipes à quel point ils sont investis dans la sécurité de l’entreprise.
  • Avec une communication claire et ouverte : pour créer une véritable culture de la cybersécurité, il faut en parler. Prendre le temps, dans divers événements d‘entreprise, de parler des dernières menaces et de féliciter publiquement ceux qui ont réussi à les détecter et à les signaler à l'équipe IT ou sécurité.
  • En célébrant le Cybermoi/s : enfin, profitez du mois d’octobre pour participer au Cybermoi/s en organisant des événements thématiques ou des jeux pour souligner l'importance d'une culture commune de la cybersécurité.

Dernier point, le choix des outils de cybersécurité.

Bonne pratique n° 5 : choisir des outils de cybersécurité adaptés à votre équipe

Sensibiliser le personnel et simuler des attaques de phishing sont des outils précieux, mais ce ne sont pas les seuls. Voici quelques logiciels indispensables pour aider vos salariés à acquérir une bonne cyber-hygiène et à réduire l'impact d'une éventuelle attaque :

  • Les gestionnaires de mots de passe : il n’est pas toujours évident de prendre de bonnes habitudes en matière de mots de passe. Vous pouvez soulager vos collaborateurs en mettant à leur disposition un gestionnaire de mots de passe qui génère et stocke des mots de passe forts et uniques en toute sécurité.
  • Prévention de la perte de données (DLP) : une solution DLP adaptée analyse et suit automatiquement vos données pour détecter tout risque de fuite et alerter l’équipe sécurité en cas de comportement inhabituel ou risqué avec les informations sensibles de l’entreprise.
  • Protection des terminaux : vous pouvez utiliser un logiciel pour sécuriser les points d'accès contre les logiciels malveillants, les ransomwares et autres cybermenaces majeures.
  • Solutions Email Security : les e-mails restent un point d'entrée très prisé des hackers. Certains outils permettent de filtrer les tentatives de phishing, les spams et les e-mails contenant un malware avant qu'ils n'atterrissent dans les boîtes mail des collaborateurs.
  • Plateformes de collaboration sécurisées : assurez-vous d’avoir les bons outils de collaboration sécurisée, qui chiffrent les applications de messagerie et les services de stockage cloud, conformément aux dernières normes de sécurité.

En savoir plus : 6 vecteurs de vulnérabilité aux cyberattaques et nos conseils pour se protéger

Les cybermenaces évoluent constamment : gardez le rythme en suivant ces 5 bonnes pratiques

Construire une culture de sensibilisation à la cybersécurité exige un effort continu. Elle dépend directement du degré d’implication de la direction, et des investissements de temps et d’argent. Investissez dans une bonne formation de sensibilisation, ainsi que dans une plateforme de simulation et autres solutions logicielles adaptées, pour assurer la sécurité des équipes et des données sensibles de l’entreprise.

Alors que le paysage des menaces continue d'évoluer, vous pouvez protéger vos équipes en adoptant ces cinq bonnes pratiques et en encourageant chacun à faire de la cybersécurité une priorité absolue.

Pour savoir comment Riot peut vous aider, vous et votre équipe, à rester au fait des dernières cybermenaces, contactez l'un de nos experts dès aujourd'hui.